Sommaire
- 1 La situation actuelle de la fiscalité sur les e-liquides en France : une taxation limitée à la TVA
- 2 Vers une nouvelle taxe sur les e-liquides en France : défis et perspectives pour 2025
- 3 Impact économique et social de la taxation des e-liquides : quels enjeux pour les vapoteurs ?
- 4 Conséquences pour le consommateur vapoteur
- 5 Répercussions pour les professionnels du secteur
- 6 Les arguments économiques en faveur et contre la taxation
- 7 Comparaison internationale : comment la fiscalité sur les e-liquides évolue dans d’autres pays européens ?
- 8 Associations et initiatives pour défendre la vape face à une taxation accrue
- 9 Questions fréquentes sur la fiscalité des e-liquides en France en 2025
- 10 Quels types de taxes s’appliquent actuellement aux e-liquides en France ?
- 11 Une nouvelle taxe est-elle prévue en 2025 sur les e-liquides ?
- 12 Quels seraient les impacts d’une taxation supplémentaire sur les vapoteurs ?
- 13 Comment la fiscalité des e-liquides en France se compare-t-elle à celle d’autres pays européens ?
- 14 Quelles actions les associations françaises mènent-elles face à cette menace fiscale ?
Le paysage fiscal entourant les e-liquides en France connaît des mutations importantes en 2025. Longtemps considérés comme des produits de consommation courante soumis uniquement à la TVA, les e-liquides pourraient bientôt être impactés par une fiscalité plus spécifique, rapprochant leur régime de celui du tabac traditionnel. Cette évolution s’inscrit dans un contexte européen où plusieurs pays tels que la Belgique ou le Portugal ont déjà instauré des taxes dédiées aux produits de la vape, modifiant notablement les prix à la consommation. En parallèle, les débats politiques et sociétaux s’enflamment autour de la taxation des e-liquides, avec d’un côté une volonté gouvernementale d’harmoniser les règles fiscales, de protéger la santé publique et de contrôler l’usage de la nicotine, et de l’autre, une résistance farouche des associations et commerçants du secteur qui dénoncent le risque d’un frein au sevrage tabagique. Que faut-il réellement savoir sur la fiscalité actuelle et à venir des e-liquides en France ? Quels seront les impacts concrets pour les vapoteurs et le marché ? Ce dossier propose une analyse complète des enjeux financiers, réglementaires et salutaires liés à la taxation de la vape.
La situation actuelle de la fiscalité sur les e-liquides en France : une taxation limitée à la TVA
En 2025, les e-liquides en France restent soumis essentiellement à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à hauteur de 20%. Contrairement aux produits du tabac, ces liquides ne sont pas frappés d’accises spécifiques ou de taxes additionnelles qui alourdissent considérablement le prix final des cigarettes traditionnelles. Cette absence de taxe spécifique repose sur une logique de santé publique visant à encourager la réduction du tabagisme via les alternatives moins nocives que constituent les cigarettes électroniques.
Cette distinction fiscale a des répercussions économiques majeures :
- Prix accessible : Une bouteille de 10 ml d’e-liquide est vendue en moyenne entre 5,90 € et 7 €, tandis qu’un paquet de cigarettes subit des taxes qui gonflent son prix à près de 13 € en France.
- Favoriser le sevrage : Le coût plus faible des e-liquides constitue un argument clé pour aider les fumeurs à arrêter la cigarette.
- Marché dynamique : Cette taxation modérée permet un développement soutenu de la filière vape, avec une large offre et un choix varié pour les consommateurs.
Le tableau ci-dessous synthétise les différences principales entre la fiscalité du tabac et celle des e-liquides en 2025 :
Produit | TVA | Taxe spécifique | Prix moyen TTC |
---|---|---|---|
Paquet de cigarettes | 20% | Accises + minimum de perception | 13 € |
Flacon d’e-liquide (10 ml) | 20% | 0 € | environ 6 € |
Cependant, cette situation favorable pourrait s’amenuiser dans les mois et années à venir. Des voix politiques appellent à une taxation accrue sous prétexte d’aligner la fiscalité des e-liquides avec celle du tabac, d’encadrer la consommation de nicotine et de préserver la santé publique. Ce sujet sera au cœur des prochaines décisions législatives.

Vers une nouvelle taxe sur les e-liquides en France : défis et perspectives pour 2025
L’idée d’instaurer une taxe spécifique sur les e-liquides n’est pas nouvelle, mais elle a pris une ampleur particulière ces derniers mois. En effet, un amendement parlementaire a proposé d’introduire une taxation forfaitaire de 0,15 € par millilitre d’e-liquide, applicable à tous les produits contenants de la nicotine, quelle que soit leur concentration. Cette mesure pourrait ainsi ajouter environ 1,50 € hors taxes sur un flacon standard de 10 ml, impactant directement le prix subventionné actuel.
Les arguments principaux avancés pour cette taxation sont les suivants :
- Réduire l’attrait de la vape chez les jeunes en augmentant le prix, ce qui limiterait la consommation non ciblée de nicotine chez les non-fumeurs.
- Équité fiscale entre les produits du tabac et les substituts à la cigarette, incitant ainsi à un contrôle plus strict du marché de la vape.
- Ressources financières supplémentaires pour la santé publique et les politiques de prévention.
Néanmoins, cette initiative rencontre une forte résistance des acteurs concernés, notamment :
- Les associations de la vape qui rappellent que taxer la vape pourrait décourager les fumeurs à se tourner vers une alternative moins nocive. Elles militent pour une réduction de la TVA à 5,5% sur ces produits afin de soutenir le sevrage tabagique.
- Les commerçants qui craignent une baisse des ventes et une fuite vers le marché parallèle, notamment face à des taxes dissuasives telles qu’adoptées en Belgique où le prix d’un flacon peut atteindre 7 € voire plus dès 2024.
- Le risque d’augmenter la consommation de cigarettes traditionnelles si la vape devient trop coûteuse.
Le débat s’inscrit également dans un contexte européen où des pays comme le Portugal appliquent d’ores et déjà des taxes proches de celles du tabac, y compris sur les e-liquides sans nicotine. Cette harmonisation fiscale est suivie de près par la Commission Européenne qui pourrait, à terme, généraliser ces mesures. L’Union Européenne a ainsi évoqué une taxation graduée selon les niveaux de nicotine, allant de 20% à 40%, ce qui bouleverserait durablement le marché national de la vape.
Pays | Type de Taxe sur e-liquides | Montant ou taux | Année de mise en vigueur |
---|---|---|---|
Belgique | Taxe fixe par ml + TVA | 0,15 €/ml | 2024 |
Portugal | Taxe équivalente au tabac | En pourcentage, jusqu’à 40% | Depuis plusieurs années |
France (projet) | Taxe forfaitaire par ml (en discussion) | 0,15 €/ml envisagé | 2025 (suspendu à ce jour) |

La mise en place d’une fiscalité plus contraignante sur les e-liquides induirait des conséquences directes et indirectes sur plusieurs aspects du marché et du comportement des consommateurs.
Conséquences pour le consommateur vapoteur
Évidemment, l’augmentation du coût des e-liquides se répercutera sur le porte-monnaie des vapoteurs. Une hausse de 0,15 € par millilitre peut sembler modeste à l’unité, mais devient substantielle quand on multiplie par la consommation mensuelle. Exemple : un consommateur utilisant 30 ml par mois verrait sa dépense augmenter d’environ 4,50 € HT, soit un surcoût annuel d’environ 54 €.
Cette augmentation pourrait :
- Disposer les consommateurs à diminuer leur usage de la vape ou à revenir au tabac traditionnel, plus accessible dans certains cas.
- Renforcer l’attrait vers le marché parallèle, avec des risques accrus de produits non contrôlés et dangereux pour la santé.
- Rendre le sevrage tabagique plus onéreux et donc moins accessible aux personnes à faibles revenus.
Répercussions pour les professionnels du secteur
Les boutiques spécialisées, fabricants et distributeurs craignent une chute des ventes liée à l’explosion des prix. Cela fragiliserait une industrie qui joue un rôle crucial dans la transition du tabac vers la vape étant donné :
- La fidélisation d’une clientèle souvent désireuse de réussir son sevrage.
- La création d’emplois dans un secteur en plein développement.
- L’investissement dans la recherche et l’innovation pour améliorer la sécurité des produits.
Selon certains experts, des taxes trop élevées pourraient paradoxalement nuire à la santé publique car la vape constitue une alternative validée scientifiquement au tabac, moins nocive et en grande partie reconnue pour faciliter l’arrêt du tabac.
Les arguments économiques en faveur et contre la taxation
- Pour : générer des revenus supplémentaires à destination des politiques sanitaires.
- Contre : mettre en péril un marché naissant et utile dans la lutte contre le tabagisme, diminuer le pouvoir d’achat des vapoteurs, augmenter la pression sur les populations précaires.
Comparaison internationale : comment la fiscalité sur les e-liquides évolue dans d’autres pays européens ?
La fiscalité sur les e-liquides est loin d’être uniforme au sein de l’Union européenne. Certains États ont choisi une taxation rigoureuse tandis que d’autres préfèrent une approche plus souple.
Voici un panorama des principales politiques :
- Belgique : Taxe substantielle de 0,15 € par millilitre, mise en place en 2024, ce qui a fait grimper les prix et suscité des critiques de la part des consommateurs et commerçants. Cette mesure vise à freiner la consommation de nicotine mais a été accusée de favoriser le marché noir.
- Portugal : Taxation lourde alignée sur celle du tabac, incluant également les e-liquides sans nicotine, ce qui limite nettement l’attrait de la vape comme alternative.
- Royaume-Uni : Une possible taxation est en discussion, avec des propositions similaires à celles de la France, faisant craindre une hausse des prix et une remise en question du modèle de sevrage.
- Suède : Adoptant une approche plus progressive, la Suède privilégie pour l’instant la sensibilisation avec un encadrement strict sur la publicité, sans taxe spécifique supplémentaire.
Tableau comparatif des différents régimes pour les e-liquides en Europe :
Pays | Taxe sur e-liquides | Effets constatés |
---|---|---|
Belgique | 0,15 €/ml + TVA | Hausse des prix, recul des ventes, marchandises illicites en hausse |
Portugal | Taxe lourde, alignement tabac | Frein fort à la vape, peu d’impact sur le tabac |
Royaume-Uni | Projet de taxe en discussion | Crainte de hausse des prix et impact sur le sevrage |
Suède | Pas de taxe spécifique, régulation publicitaire | Encadrement sans hausse de coût |
Associations et initiatives pour défendre la vape face à une taxation accrue
Face à la menace d’une fiscalité renforcée, plusieurs associations françaises se mobilisent pour préserver l’accessibilité des produits de la vape. L’Aiduce, SOVAPE, La Vape Du Cœur et la Fivape sont en première ligne pour défendre les intérêts des vapoteurs et acteurs économiques du secteur.
Ces organisations ont lancé la pétition Merci la Vape qui dénonce la surtaxation comme un obstacle à la réduction du tabagisme. Voici les revendications principales :
- Non à la surtaxe : un dispositif aidant à arrêter de fumer ne doit pas être pénalisé fiscalement.
- TVA réduite : appliquer un taux de TVA à 5,5% pour les produits de la vape afin de faciliter l’accès aux populations vulnérables.
- Maintien du marché légal : lutter contre le marché noir en maintenant des prix raisonnables.
- Information et prévention : encourager la sensibilisation sur l’utilisation responsable de la vape, notamment chez les jeunes.
Ces associations soulignent l’importance capitale de la vape en tant qu’outil de sevrage tabagique et appellent à un dialogue constructif avec les autorités, en balayant les idées reçues et en insistant sur les bénéfices pour la santé publique.
En témoignent plusieurs études et chiffres publiés récemment, notamment ceux illustrant la réussite du sevrage grâce à la vape, ou la baisse continue de la consommation de tabac dans certains pays européens progressistes, dont la Suède très active sur la lutte contre le tabac (voir ce dossier complet).

Questions fréquentes sur la fiscalité des e-liquides en France en 2025
Quels types de taxes s’appliquent actuellement aux e-liquides en France ?
En France, les e-liquides sont soumis uniquement à la TVA à 20%. Il n’existe pour l’instant pas de taxe spécifique supplémentaire comparable à celle qui frappe les produits du tabac.
Une nouvelle taxe est-elle prévue en 2025 sur les e-liquides ?
Des propositions en ce sens ont été formulées, notamment une taxe forfaitaire de 0,15 € par millilitre, mais sa mise en place a été suspendue à ce jour, laissant la situation en attente de décisions définitives.
Quels seraient les impacts d’une taxation supplémentaire sur les vapoteurs ?
Une telle taxe pourrait entraîner une forte augmentation du prix des e-liquides, décourager certains vapoteurs voire pousser un retour au tabac, surtout chez les populations aux revenus modestes.
Comment la fiscalité des e-liquides en France se compare-t-elle à celle d’autres pays européens ?
La France se situe actuellement dans une position plus favorable que la Belgique ou le Portugal, où les taxes sont plus élevées, mais elle pourrait bientôt rejoindre ces modèles si une nouvelle taxation est adoptée.
Quelles actions les associations françaises mènent-elles face à cette menace fiscale ?
Plusieurs associations ont lancé des pétitions comme Merci la Vape pour demander le maintien d’une fiscalité légère sur les e-liquides et la reconnaissance de la vape comme outil de santé publique.

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