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Sans surprise, Hong Kong durcit encore sa législation contre la cigarette électronique. Après avoir interdit son importation et sa vente, le gouvernement local veut désormais bannir complètement son usage dans l’espace public d’ici la mi-2026. Une décision qui relance le débat sur la vape : est-elle vraiment une alternative au tabac ou un nouveau fléau à combattre ?
Une interdiction progressive, mais ferme
Le secrétaire à la Santé de Hong Kong, Lo Chung-mau, a annoncé la nouvelle ce week-end : la possession et l’utilisation des cigarettes électroniques seront interdites dans les lieux publics. La transition se fera en douceur, avec une première phase d’interdiction en extérieur avant une application généralisée.
Cette décision n’est pas une surprise. Depuis 2022, Hong Kong applique déjà l’une des réglementations les plus strictes du monde en matière de cigarette électronique. L’importation, la fabrication et la vente des vapoteuses et du tabac chauffé sont totalement prohibées. Les contrevenants risquent jusqu’à sept ans de prison et 250 000 euros d’amende. Avec cette nouvelle mesure, le gouvernement local veut aller encore plus loin dans sa lutte contre le tabac sous toutes ses formes.
Une tendance qui s’étend à l’international
Hong Kong n’est pas un cas isolé. Selon l’OMS, 35 pays ont déjà interdit la vente de cigarettes électroniques. Parmi eux, on retrouve des nations comme l’Inde, le Brésil, l’Argentine ou encore la Thaïlande.
Les raisons invoquées sont souvent les mêmes :
- Protéger la jeunesse 🧑🎓 : Les gouvernements s’inquiètent du fait que la vape attire les adolescents avec des arômes sucrés et fruités.
- Manque de recul sur les effets à long terme 🩺 : Contrairement au tabac, dont la nocivité est bien documentée, les e-cigarettes sont encore relativement récentes.
- Lutter contre la dépendance à la nicotine 🚬 : Beaucoup de pays estiment que la cigarette électronique n’aide pas vraiment à arrêter de fumer, mais incite plutôt à une nouvelle forme d’addiction.
Cependant, d’autres pays adoptent une approche différente. Le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande, par exemple, encouragent la vape comme un outil pour arrêter de fumer. Ils estiment que la cigarette électronique est nettement moins nocive que le tabac et préfèrent encadrer sa distribution plutôt que de l’interdire.
Quel impact pour les vapoteurs et l’industrie ?
L’interdiction de la vape dans l’espace public à Hong Kong va forcément impacter les consommateurs et les entreprises du secteur.
- Pour les vapoteurs : Fumer une cigarette électronique deviendra aussi contraignant que fumer une cigarette classique. Cela pourrait inciter certains à arrêter complètement… ou à chercher des alternatives illégales.
- Pour l’industrie : Les fabricants et distributeurs risquent de perdre un marché important. Hong Kong étant un hub commercial, cette décision pourrait également influencer d’autres pays asiatiques.
- Pour le marché noir : Comme toute interdiction stricte, il y a un risque que les vapoteuses continuent de circuler sous le manteau. Les sanctions lourdes pourraient ne pas suffire à stopper totalement le phénomène.
Finalement, Hong Kong s’aligne sur une approche ultra-répressive qui divise encore le monde. La vape est-elle une solution ou un problème ? Tout dépend du point de vue. Ce qui est certain, c’est que les restrictions vont continuer de tomber, et que le débat est loin d’être terminé.
